🎶 Scandale au Titi Twister Bar : favoritisme et nuisances dans un village corse

Dans le paisible village corse de Moncale de 500 habitants, le Titi Twister Bar, cabane en bois montée sur terrain communal, sème le chaos sonore chaque soir. Derrière les nuisances, les habitants dénoncent une gestion municipale opaque et des privilèges accordés par le maire Jean-Baptiste Filippi à son propre cousin.

Un bar de fortune, un bruit permanent

Installé sur un terrain appartenant à la commune, le Titi Twister Bar ne ressemble en rien à un établissement classique. Construit avec des matériaux de récupération, cette cabane en bois ne dispose d’aucune isolation acoustique. Résultat : dès 16 h, la musique s’échappe sans retenue, et les basses résonnent jusqu’à 1 h du matin dans les maisons voisines.

« Même fenêtres fermées, on entend tout. C’est comme si la fête avait lieu dans notre salon », confie une habitante excédée.

Un gérant inflexible et des habitants réduits au silence

Jerémy Villain (ou Jerémy Alberti), gérant initial du bar et cousin du maire, aurait refusé tout compromis lors d’une tentative de médiation avec une riveraine. Aucun aménagement d’horaires, aucune réduction du volume sonore : le dialogue est rompu.

Dans ce petit village, la peur de parler est bien réelle. Les habitants se plaignent discrètement, mais n’osent pas s’exprimer publiquement. « C’est un village, tout le monde se connaît. Si on critique, on se retrouve isolé », glisse un résident sous couvert d’anonymat.

Une mairie accusée de favoritisme

Le maire, Jean-Baptiste Filippi, est directement mis en cause. Non seulement le bar est exploité sur un terrain communal, mais le matériel utilisé appartient également à la mairie. Pourtant, Jerémy Villain Alberti aurait revendu son fonds de commerce pour 60 000 €, réalisant un bénéfice personnel sur des biens publics.

À ses débuts, le bar ne payait ni l’eau ni l’électricité. Toutes les charges étaient assumées par la commune, donc par les contribuables.

Une gestion municipale sous tension

Les largesses accordées au bar, combinées à d’autres dépenses jugées excessives, ont contribué à creuser le déficit de la commune. Les impôts locaux ont augmenté, et la préfecture aurait envisagé une mise sous tutelle pour redresser les comptes.

Par ailleurs, les conseils municipaux sont régulièrement tenus en langue corse, ce qui exclut une partie des habitants ne maîtrisant pas cette langue. Une pratique dénoncée comme anti-démocratique par plusieurs villageois.

Une riposte citoyenne en marche

Face à l’inaction municipale et aux nuisances persistantes, certains habitants commencent à s’organiser :

  • Courriers groupés à la gendarmerie pour demander des contrôles sonores.
  • Saisine de la Direction départementale de la protection des populations.
  • Pétition anonyme circulant discrètement dans le village.
  • Appels à la préfecture pour une intervention administrative.

Le ras-le-bol d’un village

Le Titi Twister Bar est devenu le symbole d’un malaise plus profond : celui d’un village corseté par le favoritisme, le bruit et une gouvernance contestée. Si la parole reste prudente, la mobilisation citoyenne prend forme. Et dans ce coin de Corse, certains espèrent que le calme reviendra — par la musique du dialogue, ou par le silence retrouvé.